dimanche, mars 07, 2010

Sparklehorse








La mort des figures emblématiques et/ou populaire du monde, aussi appelés, dans cet article, idole, au sens contemporain du terme, est un sujet intéressant. Rassurant, dans le sens où on se dit qu'ils sont partis avant nous. Triste, dans le sens où on se dit qu'on ne les reverras plus, en vrai ou à la télé, en concert, etc. Qu'ils soient défenseurs de la paix, acteurs, réalisateur, musiciens, artistes, inspirations, touristes, astronautes, bref, en un mot, vendeur de rêve, on ne les as pour la plupart jamais rencontré. Mais nous leur sommes reconnaissant pour ce qu'ils nous laissent, qu'ils le voulaient, ou non.

Par identification, ils sont le reflet, dans leur mort, de notre propre mortalité, parce qu'ils sont intouchables, parce que souvent, leur statut d'humain est dissocié de leur statut de star qu'on nous montre d'eux. Et la faucheuse nous rappelle qu'ils n'étaient, finalement, qu'humain. On pleure nos proches parce qu'ils vont nous manquer. On pleure les idoles parce qu'ils nous rappellent notre propre mort. Ou parce qu'on regrette la joie qu'il ne vont plus pouvoir nous apporter. Ou bien, ça nous fait réfléchir, et on salue l'homme ou la femme, en levant son verre, en levant les yeux vers les étoiles, bien qu'il/elle n'en ai rien à cirer.





Attention, le schéma de pensée qui va suivre est une pure invention de ma part, c'est comme ça que ça se passe dans ma tête. Pas taper si pas d'accord.
Ma politique de no-name-dropping à un sens, qui en prend un autre un peu particulier aujourd'hui. C'est un article assez personnel, et en l'écrivant, bien sur que j'avais des noms en tête. Mais comme chacun est différent, je voulais que cet article puisse résonner en vous de toute sa (petite) puissance, sans avoir les ailes plombés par une ribambelle d'artistes qui sont importants pour moi, mais peut-être pas pour vous, ou pas autant. Feel free to complete for yourself.

Si j'avais donc à structurer ma pensée, je catégoriserais comme suit..

Il y a tout d'abord les vieux groupes. Par vieux groupes, j'entend un groupe qui n'a rien sorti de notable de mon vivant (après 1989, donc).
Bien que j'adule la plupart de ce qui sort de leurs cerveaux, tous ceux qui y passent, que ce soit il y a 30 ans ou 30 minutes me laissent indifférent, tout au plus me donnent ils l'occasion de réécouter un peu, ou de mourir à 27 ans, au choix.


Les anciens groupes : Les groupes formés avant 2003 qui ont arrêté leur carrière avant aujourd'hui (2010).
Ils sont chers à mon cœur pour le plaisir que j'ai à les écouter, ils sont pratiques parce qu'ils font, pour certains, le pont dans ma vie entre deux époques. La mienne, et celle d'avant. En plus, plus d'alboums à écouter, et ça, c'est pratique.


Les toujours debout : Les groupes formés avant 2003 toujours sur la scène.
Beaucoup de ces groupes sont importants pour moi, car beaucoup plus contemporains, je peux m'identifier beaucoup plus que les "vieux". Et je continue à les voir évoluer, et ça fait plaisir. A chaque fois.
Même si je suis souvent rabaissé par ceux "qui-étaient-là-avant", je considère que j'ai toute légitimité à les apprécier à leur juste valeur sans les ramener dans le contexte historique, l'ayant vécu, même si pour eux, j'ai pris le train en marche. Et ALORS, CONNARD ???
Je n'ai pas dit que je culpabilisais de ne pas avoir vécu les années 50/60/70/80 et d'écouter quand même la musique qui en sortait. Mais simplement, quand quelqu'un me dit qu'il est étonné de me voir écouter cette musique, me rétorquant que c'était mieux à l'époque et que je ne peux pas comprendre, je ne peux que fermer ma gueule, parce qu'il a raison. Mais ayant eu un grand frère dans les années 90, je peux légitimement dire que j'ai vécu, musicalement, cette periode, même si elle précède mon propre éveil musical.


Les nouveaux groupes : Formés après 2003, toujours là, ou pas.
J'ai souvent connus leur débuts, leur fin si fin il y a, et ils tiennent une place un peu trop prépondérante dans ce que j'écoute et sont souvent les reflets de moi-même. De plus, ils se façonnent, évolue, devant mes yeux, chaque sortie d'alboum est un mini-évenement en soit, et ça, c'est magique..

Des décès dans la première catégorie, j'en ai connu, et ça ne m'a pas plus troublé que ça, comme je l'ai déjà dit.
Des décès dans la troisième catégorie, je n'en ai heureusement pas encore connu.

Mais aujourd'hui, le premier d'une catégorie que je croyais à l'abri pour encore un certain temps vient d'essuyer son premier décès : Mark Linkous, de Sparklehorse s'est envoyé tout seul ad patres. Et ça, ça fait chier.

3 commentaires:

doud a dit…

je connaissais pas
j'aime bien la musique et l'article

doud a dit…

à part qu'il manque les gros bisous

djoul a dit…

j'aime aussi