mardi, décembre 01, 2009

James Bond


Il y a quelques années maintenant, j'avais noté un détail dans une musique de James Bond Casino Royale, souvenez-vous, le premier avec Daniel Craig, toussa. Et j'avais passé un visionnage complet de ce film à n'écouter que la musique pour savoir si ce détail était toujours là, ou si je l'avais inventé.

Et bien apparemment, oui, je l'avais inventé.
Mais... (Et bien oui, si je raconte tout ça, c'est que j'ai éventuellement fini par trouver), à l'époque, je n'avais pas pensé que cette musique auraient pu être dans une bande-annonce !
Et donc j'ai retrouvé, aujourd'hui même, cette bande annonce.
La voici, la voilà :


ou ici..

Evidemment, je n'aurais pas mis la vidéo si j'avais pu trouver la musique seule..
Je ne sais absolument pas qui a bien pu composer ce chef d'oeuvre, qui est pour moi la meilleure version du thème de James Bond, et ce pour deux petits détails.

Ca commence tout doux, quelques petits violons qui évoque le thème, très lentement, note par note..
Ensuite, la musique passe au second plan, parce que c'est M qui à de l'importance, ensuite c'est Vesper, toussa, on plante le scénar, les personnages.
Ensuite, c'est une succession de phrase d'accroche, à partir du "You noticed", entrecoupés de scènes d'actions. Notez tout de même à quel point la musique est en adéquation avec l'image.
Les détentes et les tensions sont des schémas récurrent dans TOUS les James Bond, et ce dans TOUTES les musiques.
Et donc là, c'est aussi ce que l'on retrouve dans l'image : Petites phrases, musique moins forte, scène d'action, musique forte.

Et déjà, pendant tout ce temps, il y a déjà le détail qui me fait frissonner à chaque fois. C'est le thème que joue les violons.. Vous le reconnaissez ? Qu'est-ce qui change par rapport au thème que vous connaissez ?


Le thème, d'habitude, est rythmé. Pa pa papa papa pa pa papa papa. Mettons que c'est binaire, bien que swingé. Vous pouvez comptez jusqu'à 4.
Et bien là, le rythme est parti. On a plus que les notes qui se succèdent à intervalle régulier.
Mais attendez un peu, et vous aller mieux l'entendre.

Peu après l'ellipse de détente où ils parlent beaucoup, on a une montée, en jumpcut et tout avec timbale, l'immeuble à Venise qui s'effondre, Vesper dans la cage d'ascenseur, et la phrase de lancement "in time". Et là c'est parti, le thème reprend, sur un rythme à 8 temps (1, 2, 3, 1, 2, 3, 1, 2).

Ensuite il bute deux gardes en Afrique et BIM ! A l'exact moment où il saute par la fenêtre, le thème modifié repart.

Ce que je vous disais, donc, c'est que si vous comptez le thème d'habitude, vous comptez 1, 2, 3, 4. Mais là, essayez pour voir ^^. Non, on est passé sur des triolets, comme une valse mais sans temps forts, et sur chaque temps vient se poser une pêche de cuivre, de violon (et peut-être même de choeur, mais mes oreilles inventent peut-être..) ! Et quand on met un rythme à 3 temps sur un autre à 4 temps, ça donne un décalage.. En plus, comme on est pas habitué à l'entendre comme ça, le décalage s'en trouve accentué. Et ça se fait vers l'avant, chaque temps est là trop tôt, et on se sent aspiré, pas rejeté..

Exactement comme lorsqu'on court et que l'on se penche en avant un peu trop, et que les pieds n'arrivent plus à suivre, ou difficilement, et où chaque pas vous entraine encore un peu plus en avant parce que vous n'avez pas réussi à mettre votre pied devant votre centre de gravité pour vous redresser (et ensuite vous vous étalez sur le sol ^^).

La deuxième chose qui rend cette musique mythique, ce sont les accords. Si vous écoutez bien à partir de la seconde grille (toujours de cette partie mythique, à partir de la séquence sur les grues), il y a deux mélodies en même temps. La première, comme d'habitude, est tout à fait mineure (3 demi tons d'écart entre chaque notes). Mais la seconde joue quant à elle une tierce au dessus. Et qui rend ce côté complètement mythique, cette envolée, signifiée à l'image par les cascades de haut vol sur les grues, et par l'envolée de l'Aston Martin dans les airs..

Merci à Floby pour son aide solfègique.

P.S. : Je suis en train de bosser sur la playlist Spotify de DTP. It's on its way, baby !

En attendant, take care, mais surtout..

Gros Bisous !

lundi, novembre 30, 2009

Tonight ! Grand No-Closing Night !


J'ai écrit, mi-juin, un article coulant dans le béton ce blog..
J'avais mis 6 mois à l'écrire, en quelque sorte, parce que je n'arrivais pas à me dire que c'était bel et bien fini.. Et j'ai mis encore 6 mois à ne pas le poster..

Ce blog, qui a fait partie de ma vie pendant plusieurs années, sous différentes formes, ne pouvait pas s'éteindre comme ça.
Je n'ai donc jamais sceller son destin par cet article, parce que je n'en ai finalement jamais eu envie. De plus, il m'est apparu que ce blog n'était pas délaissé, comme je l'avais supposé, mais que je continuai à enregistrer des visites (une dizaine par jour !!). Et UN commentaire anonyme, posté sur un obscur et hyper, hyper vieil article m'a fait reprendre la plume. Et aujourd'hui, c'est la non fermeture !

Mais l'on va changer deux ou trois petites choses..
Déjà, d'un côté pratique, je fournirai deux liens par morceaux : L'un pour Spotify (Logiciel gratuit, bien meilleur qualité que Deezer, et catalogue bien plus fourni aussi, que je vous invite à vous procurer), et l'autre pour Deezer, parce que je suis pas un monstre.

Au niveau de la récurrence. Je ne sais pas si je resterais sous la forme hebdomadaire. Peut-être vais-je m'octroyer le droit de prendre mon temps, ou de parfois me presser.. Je ne sais pas encore.. Des avis ?

Et enfin au niveau du fond.. Il m'arrivera peut-être d'avoir des choses intéressantes à dire, et pas nécessairement sur la musique. Je vous ferai donc part, non seulement d'un morceau, parce que quand même, faut pas pousser, mais aussi de mes idées / états d'âmes / introspections / réflexions musicales (ou pas), et même de mes photos.
Ce sera donc un poil plus personnel.

Mais ne vous inquiétez pas, on va faire ça en douceur ;).

Allez en paix, je vous aime.

Gros Bisous.

H.

vendredi, janvier 09, 2009

Iron Butterfly





Mouaha. Ce morceau est un des plus grand classique du rock psyché. Du genre immanquable. Du genre, si vos parents vous ont pas fait écouter ça quand vous étiez jeunes (oui, je m'excuse auprès des personnes plus âgées qui tomberont sur cet article, mais je m'adresse de façon involontaire aux personnes de mon âge (la vingtaine)), et bien c'est une erreur. Parce que dans le genre claque sonique, j'ai un peu pris lourd, ce jour-là. Je m'en rappelle encore. Je téléchargeais encore sur Kazaa première version, j'étais donc en 3e. J'étais devant l'ordinateur familial, et mon père me conseil d'écouter cette chanson au nom à coucher dehors, dont je ne comprendrais le sens que plus tard : In-a-gadda-da-vida (In the garden of Eden, mais dis par le guitariste complètement saoul, ou stone), des Iron Butterfly.

Attention. Il vous faut 17 minutes de temps libre avant d'appuyer sur play. 17 formidables minutes. Mais vraiment. Je voudrais que vous lâchiez votre souris, et que vous ne fassiez qu'écouter.
Je conçois complètement qu'on peut ne pas accrocher, c'est du psyché, donc c'est pas pour toutes les oreilles. Mais quand même, pour celui-là, c'est du tout ou rien. Soit vous rentrez, soit vous sortez. Mais ça n'aura aucun intérêt de rester sur le perron.
C'est donc ce qu'on appelle un riff qui attaque, et qui rentre dans la tête, comme rarement. Et la basse aussi y participe.
Je ne peux pas faire de minutage pour un morceau comme ça, c'est impossible, alors, je vais juste parler...
Mais que dire, dans ce cas...
Que la prise de son est à chier ? Oui, bah oui.
Que le solo de batterie est incroyable ? Oui, bah oui.
Que la batterie bouge pendant le solo, et que c'est trop stylé ? Oui, bah oui.
Que le solo d'orgue est phénoménal ? Oui, bah oui...
Que ce morceau a une ambiance palpable ? Oui, bah oui..
Que la basse fait tout ? Nan, peut-être pas quand même !



Il existe une version single beaucoup plus courte, mais elle n'a pas la vigueur litanique de la version longue. En tout cas, je ne sais pas si vous accrocherez, mais j'aurais essayé...

Et pour le plaisir, un grand moment d'une grande série :

Rod Stewart







Mais comment vous dire que je n'ai aucune excuse pour cette absence injustifiée.. Je ne vous ferais même pas l'affront de plaider les "raisons personnelles", vu que tout va bien... Donc, c'est avec émotion que toute la rédaction de DTP (moi) vous souhaite, non pas une très bonne année, parce que ça sert à rien, mais un très bon jour. Et vous n'aurez qu'a revenir tous les jours, et ce sera toujours vrai, tous les jours de l'année :).

Sinon, pour parler un peu musique, aujourd'hui, deux morceaux d'un monstre sacré du rock FM. Mais, and it's a nice butt : classé dans mon top 100 des chansons dont tout le monde meumeume le refrain, mais dont personne ne pourrait citer l'auteur. Et l'autre, juste une perle d'un de ses premiers alboums. Donc une pour le fun, et l'autre pour l'écoute :). Et en bonus, on pourra même y voir une critique de ce que peut faire l'appât du gain, mais c'est vraiment si vous y tenez :).

Gasoline Alley...
Je voudrais simplement expliquer la structure sonore de cette chanson. On a, tout d'abord, une guitare rythmique au "centre". Ensuite, à "gauche" et à "droite", on a deux guitares "solos". La voix est au centre aussi. Plus tard dans la chanson, on notera, à "droite", l'arrivée d'une guitare accoustique.
C'est d'une simplicité, et c'est pourtant si touchant.. Je trouve cette chanson brillante par son charisme : Elle attire, mais on ne sait pas très bien pourquoi. On pourrait se dire que c'est à cause de la voix, plus que rocailleuse, calleuse, mise en exergue par les prises de sons très pures de tous les instruments. Peut-être sont-ce toutes les magiques fioritures que l'on peut entendre si l'on tend bien l'oreille tout au long de la chanson, comme à 1:30, quand la guitare à gauche se met à japper ^^. On pourrait aussi se dire que l'on retrouve les prémisces du rock FM parce que la guitare ne fait que suivre la voix (chose qui m'a toujours un tantinet chiffoné), et que comme ce ne sont que les prémisces, on peut écouter ça.

On pourrait arrêter de chercher des raisons aussi, et se dire que la musique, ça ne se dissèque pas, ça ne s'explique pas... Ce n'est pas ce que je cherche à faire. Ce que je cherche, c'est que mes amis, et à fortiori les gens en général, se penchent un peu plus sur la musique, prennent le temps. On ne prend plus le temps d'écouter la musique.

Les jeunes d'aujourd'hui amassent des quantitées pharaoniques de musique sur leur disque dur, mais ne prennent pas le temps de les écouter, et c'est là où le bas blesse : si nos jeunes écoutaient au lieu d'entendre, s'ils n'étaient pas aussi paresseux... Pourquoi le FM de rock FM est-il tellement réducteur ? Parce que qui écoute la radio... ? Personne. On l'entend. Mais on ne se concentre jamais assez. Jamais. Mais il y a tellement de chose à dire sur un morceau.
Je pourrais faire l'inverse de ce que je fais. Faire un blog des chansons que je déteste. Et pour jouer fair-play, c'est ce que je devrais faire. Seulement, je n'en ai ni le temps, ni l'envie; alors à quoi bon.

Attention, le texte ci-dessus n'est que la divagation d'un homme fatigué, et non pas un quelcquonque épitaphe ou message d'adieu. Ce blog reste ouvert (un tant soit peu) jusqu'à preuve du contraire.
Sur ce... Bonne journée :).

H.