dimanche, mars 14, 2010

Emerson, Lake & Palmer












J'adore Spotify, parce que je le vois grandir sous mes yeux. Je le vois vraiment rajouter des trucs devant presque mes yeux. Des trucs absents qui apparaissent comme par magie quelques mois plus tard.. Bref, j'aime.

Toujours le seul et unique souci.. La qualité. Il y a encore quelque temps pourrissime sur Deezer, écoutable sur Jiwa, honnête sur Spotify, n'importe quel CD est toujours très au-dessus. Je vous parle même pas du vinyle.

Mais bon, on fait avec les moyens du bord !

Aujourd'hui donc, encore du rock des années 70 (promis, après je me calme), mais pour une fois, en français dans le texte..
Allez petit jeu : Quel instrument va apparaitre au milieu de la chanson ? C'est un jeu auquel vous pouvez jouer tout seul, c'est hyper drôle. Sissi.

Petite introduction à la guitare, beaux arpèges, et la voix part sur un magnifique "C'est la vie", expression consacrée en anglais, tout comme "Et voilà" ou "Cherchez la femme", ou bien encore "Déja vu", donc ne vous dites pas, oh, c'est trop bien, il aime bien les français. J'ai pas dit non plus qu'il ne nous aimait pas.
Un peu d'écho, mais pas trop, la guitare est très sèche..

Puis, sorte un peu derrière ce qui semble être des cuivres, tout dout. Mais aussi une section corde qui fait un coucou en pizzacato à 0:39. Ce coucou, qui annonce les choeurs tourmentés des deux autres.
La voix reprend, et plein d'autres instruments la rejoignent : Les violons, les flûtes, un peu de vibraphone, toujours très subtil, mais on ne peut plus les éviter. Ecouter bien, par exemple la très jolie montée de la flûte à 1:31, puis 5 secondes après aussi..
Même schéma ensuite, mais je vous rappelle que vous devez toujours trouver l'instrument qui va rentrer ! Et il est assez atypique pour le coup.. Car oui, ils ont voulu faire la blague de Français = Accordéon.. Bah ça marche, moi je tombe sous le charme. Surtout qu'il envoie un certain pâté, et qu'en plus il sonne pas trop guinguette..

Puis il s'efface, laissant place à toute la puissance des choeurs, des cordes, des vents, un manuel de puissance et de subtilité.
C'est la vie.

Gros bisous.

Hadrien

Nem Dropping










Je parlais dans le post précédent de ma politique du Name-Dropping. Le name-dropping, qu'est-ce que c'est ? Comme son nom l'indique, c'est lâcher des noms. Beaucoup de noms. Peu importe le contexte.. Et sur un blog, je trouve qu'il n'y a rien de pire que de renvoyer le public à son inculture.. C'est pour moi ce qui a causé la perte de vitesse d'un excellent Webzine (Liability). De très bons goûts musicaux, mais les rédacteurs n'arrêtent pas de se faire mousser (pour rester poli) à longueur d'articles.. C'est tellement chiant que j'arrêtais de lire les articles pour ne plus regarder que les notes, puis j'ai complètement arrêté, ayant trouvé mon propre réseau d'information musicale. Typiquement, sur ce Webzine où la politique de name-dropping n'est pas définie, ils ne cessent jamais de faire des comparaisons avec d'autres groupes existant,  comparaisons qui ne servent absolument pas leur propos, mais qui l'alourdissent, le rendant indi-gérable. Et, tout en restant humble (nan, je déconne, je vais grave me la péter pendant deux lignes), comme je connais une majorité de ce dont ils parlent, ça ne me gène qu'à moitié. Mais pour quelqu'un qui ne baigne pas la-dedans, ça doit être d'une frustration peu commune.

Ce qui me fait dire ensuite que les rédacteurs qui utilisent le name-dropping comme moyen de faire comprendre qu'ils sont les plus forts sont pitoyables, font preuve d'un manque d'empathie criminel, et ne comprennent pas que ce n'est pas en rabaissant (in?) consciemment son lectorat (aussi discret ou peu nombreux soit-il :) ) qu'on le garde.

Ce qui me fait penser du bien de The Hype Machine. Parce qu'on s'intéresse véritablement au morceau. Il n'y a pas d'enculé de rédacteur derrière pour pourrir une chanson, elle est là, brute (au sens propre, pour une fois). Je me tire un peu une balle dans le pied, mais j'ose espérer que vous ne comptez pas sur moi pour défricher la scène actuelle et que vous aurez compris que je ne suis pas du genre à écrire sur "The Next Big Thing" toutes les deux semaines. De ce côté là, j'aime bien The Hype Machine, pour le côté "Machine".

Mais (il y a toujours un mais), le côté Hype.. Voilà, pour ceux qui me connaissent en vrai, oui, j'aime faire découvrir des sons.. Si j'étais né 15 ans avant, je serais "le-pote-qui-fait-des-cassettes-de-compilations" que tout le monde a eu, et je dois dire que j'aurais adoré. Dénicher encore et toujours des gros sons chez son disquaire, quand le rayon vinyle avait encore un peu de poids, au début des années 90.
Aujourd'hui, je suis juste "le-pote-qui-a-450GO-de-son-qu'il-écoute-si-si-c'est-vrai" que tout le monde a. Et je fais le tri dans ce que j'écoute.. Ce que je peux faire découvrir de ce qu'il ne faudrait pas, je m'adapte à ceux qui demandent.. Et ça prend du temps.. J'écoute de la musique entre 4h et 15h par jour, en moyenne (lol). Et tout ça pour m'apercevoir que 48h plus tard en moyenne, la moitié de ce que j'ai sélectionné pour m'accompagner sur mon iPod se retrouve sur The Hype Machine... Plusieurs sentiments (pour la plupart égoistes) m'envahissent.. D'une, je me dis que je suis inutile, parce que j'ai été remplacé par une machine. De deux, je me dis que l'utilisateur de THM ne "mérite" pas ce qu'il écoute. C'est facile, trop facile d'accès ! Il n'y a aucune recherche, aucun plaisir à la découverte ! On appuie sur un bouton, et les bons (la plupart du temps) morceaux qui passent sur la blogosphère s'ouvrent à nos oreilles. Une oreille trop souvent distraite et pas concentré.. Ca rentre par une oreille, et ça sort par l'autre. La musique indépendante, confinés auparavant à un cercle d'initiés se retrouvent maintenant elle aussi dans un processus de masse. Et je trouve ça grave..

Mais, rassurez-vous, je ne compte pas me mettre au hype.. Et je vous rassure d'autant plus que si j'avais voulu, je l'aurais fait depuis bien longtemps.. Mais je me pose la question quasiment à chaque fois quand je suis en mode défrichage : "Tiens, ça serait bien sur DTP, ça.. Ouai, mais nan, trop hype". Et si je me dis ça, c'est parce que je pense que vous pourrez très bien les découvrir par vous-même, et que je ne suis pas là pour ça. Si vous saviez combien de fois je me suis posé la question pour Two Door Cinema Club (Previous Big Thing XD).

Voilà, c'était gratuit.. L'accompagnement musical de cet article vous est offert par Gordon Lightfoot.

Gros bisous

dimanche, mars 07, 2010

Sparklehorse








La mort des figures emblématiques et/ou populaire du monde, aussi appelés, dans cet article, idole, au sens contemporain du terme, est un sujet intéressant. Rassurant, dans le sens où on se dit qu'ils sont partis avant nous. Triste, dans le sens où on se dit qu'on ne les reverras plus, en vrai ou à la télé, en concert, etc. Qu'ils soient défenseurs de la paix, acteurs, réalisateur, musiciens, artistes, inspirations, touristes, astronautes, bref, en un mot, vendeur de rêve, on ne les as pour la plupart jamais rencontré. Mais nous leur sommes reconnaissant pour ce qu'ils nous laissent, qu'ils le voulaient, ou non.

Par identification, ils sont le reflet, dans leur mort, de notre propre mortalité, parce qu'ils sont intouchables, parce que souvent, leur statut d'humain est dissocié de leur statut de star qu'on nous montre d'eux. Et la faucheuse nous rappelle qu'ils n'étaient, finalement, qu'humain. On pleure nos proches parce qu'ils vont nous manquer. On pleure les idoles parce qu'ils nous rappellent notre propre mort. Ou parce qu'on regrette la joie qu'il ne vont plus pouvoir nous apporter. Ou bien, ça nous fait réfléchir, et on salue l'homme ou la femme, en levant son verre, en levant les yeux vers les étoiles, bien qu'il/elle n'en ai rien à cirer.





Attention, le schéma de pensée qui va suivre est une pure invention de ma part, c'est comme ça que ça se passe dans ma tête. Pas taper si pas d'accord.
Ma politique de no-name-dropping à un sens, qui en prend un autre un peu particulier aujourd'hui. C'est un article assez personnel, et en l'écrivant, bien sur que j'avais des noms en tête. Mais comme chacun est différent, je voulais que cet article puisse résonner en vous de toute sa (petite) puissance, sans avoir les ailes plombés par une ribambelle d'artistes qui sont importants pour moi, mais peut-être pas pour vous, ou pas autant. Feel free to complete for yourself.

Si j'avais donc à structurer ma pensée, je catégoriserais comme suit..

Il y a tout d'abord les vieux groupes. Par vieux groupes, j'entend un groupe qui n'a rien sorti de notable de mon vivant (après 1989, donc).
Bien que j'adule la plupart de ce qui sort de leurs cerveaux, tous ceux qui y passent, que ce soit il y a 30 ans ou 30 minutes me laissent indifférent, tout au plus me donnent ils l'occasion de réécouter un peu, ou de mourir à 27 ans, au choix.


Les anciens groupes : Les groupes formés avant 2003 qui ont arrêté leur carrière avant aujourd'hui (2010).
Ils sont chers à mon cœur pour le plaisir que j'ai à les écouter, ils sont pratiques parce qu'ils font, pour certains, le pont dans ma vie entre deux époques. La mienne, et celle d'avant. En plus, plus d'alboums à écouter, et ça, c'est pratique.


Les toujours debout : Les groupes formés avant 2003 toujours sur la scène.
Beaucoup de ces groupes sont importants pour moi, car beaucoup plus contemporains, je peux m'identifier beaucoup plus que les "vieux". Et je continue à les voir évoluer, et ça fait plaisir. A chaque fois.
Même si je suis souvent rabaissé par ceux "qui-étaient-là-avant", je considère que j'ai toute légitimité à les apprécier à leur juste valeur sans les ramener dans le contexte historique, l'ayant vécu, même si pour eux, j'ai pris le train en marche. Et ALORS, CONNARD ???
Je n'ai pas dit que je culpabilisais de ne pas avoir vécu les années 50/60/70/80 et d'écouter quand même la musique qui en sortait. Mais simplement, quand quelqu'un me dit qu'il est étonné de me voir écouter cette musique, me rétorquant que c'était mieux à l'époque et que je ne peux pas comprendre, je ne peux que fermer ma gueule, parce qu'il a raison. Mais ayant eu un grand frère dans les années 90, je peux légitimement dire que j'ai vécu, musicalement, cette periode, même si elle précède mon propre éveil musical.


Les nouveaux groupes : Formés après 2003, toujours là, ou pas.
J'ai souvent connus leur débuts, leur fin si fin il y a, et ils tiennent une place un peu trop prépondérante dans ce que j'écoute et sont souvent les reflets de moi-même. De plus, ils se façonnent, évolue, devant mes yeux, chaque sortie d'alboum est un mini-évenement en soit, et ça, c'est magique..

Des décès dans la première catégorie, j'en ai connu, et ça ne m'a pas plus troublé que ça, comme je l'ai déjà dit.
Des décès dans la troisième catégorie, je n'en ai heureusement pas encore connu.

Mais aujourd'hui, le premier d'une catégorie que je croyais à l'abri pour encore un certain temps vient d'essuyer son premier décès : Mark Linkous, de Sparklehorse s'est envoyé tout seul ad patres. Et ça, ça fait chier.

mercredi, mars 03, 2010

RJD2





Chicken-Bone Circuit.

Une fois n'est pas coutume, je vais faire un peu honneur à mon instrument : La Batterie.

Avec un morceau taillé pour une batterie.

Je vais essayer de vous faire écouter ce qui est génial à la batterie, pour tous les non-afficionados qui n'ont pas l'habitude d'écouter la batterie dans les morceaux (bah c'est pas bien !).

Donc je disais que ça commence par quelques nappes de clavier, toute douce, qui font des gros bisous, avec un son bien rond.
ET BIM ! Ca part direct avec la batterie. Ca à l'air d'être un solo de batterie, mais en fait, c'est juste un rythme plus compliqué que d'habitude, vu qu'il n'a samplé que les breaks d'une chanson (pour ceux qui veulent, elle est ), et qu'il est incroyablement stylé. En fait, je vais laisser tomber de vous expliquer la batterie, ça me parait un peu trop complexe, je sais pas si je vais y arriver..
Donc tant pis !
Mais sinon, après la première partie, on a un piano, et même un saxo qui rentrent !
Puis première pause, à 1:19.
Une petit peu de sampling, verbal celui-là, mais je sais pas d'où y vient.
Des bruits, des sons, des sortes de violons, le piano qui refait un petit coucou.
Ensuite, une voix de femme annonce : "that's better when the group isn't playing".
Du coup, comme pour la faire chier, la batterie repart toute seule, pour un énorme solo.
Et elle se fait rejoindre par encore une fois le piano et les nappes de clavier.

Un petit détail, tout de même. La batterie est donc un sample, mais ça ne s'entend presque pas, à part sur les cuivres, puisque les résonnances sont coupés par le son d'après. Or, le seul endroit où c'est évident, je vais vous le dire, c'est à la fin du solo qui est après le pont. Si vous écoutez à 2:46, vous entendrez très bien les caisses claires d'affilés.

Puis ça sent le sapin, tout se mélange, s'embrouille, et ensuite ça s'arrête brutalement, pour finir en electronic fading bordel.

Drumly, l'ours qui fait des gros bisous.

Hadrien


Playlists à jour, évidemment (en haut à droite).
Spotify
Deezer