dimanche, janvier 27, 2008

Life Witout Buildings


Je repense souvent à l'importance capitale de la voix. De son timbre, de son harmonie. De son rythme, de son tempo. Que ce soit en accord, ou non, avec le reste. Tout ça est bien évidemment subjectif. Et parfois... Pouf, la perle.
On en reste pantois. Cette chanteuse est tout simplement géniale. Sa voix est fraiche, enfantine, si pure. Mais ses intonations sont matures, profondes. C'est ce paradoxe que j'adore... Qu'elle paraisse si peu mature tout en ne laissant aucun doute la-dessus.

Et cet accent, tellement inimitable, tellement écossais. Tellement stylé.

Il faut aussi noté qu'elle est barrée, et ce totalement. Elle doit être blonde. Elle doit faire des études d'Art. Elle doit être de bonne famille. La voix parle (calembour). Et même si tout ça est faux, je me l'imagine tellement que ça prends cette forme même dans la réalité. Et que si vous me dites qu'elle est brune, moche, chaumeuse et pauvre, et bah je le croirais pas. Parce qu'elle a trop mis d'elle dans ses chansons pour tout ça.

Tout commence avec ce style complètement inimitable du "parlé-chanté". C'est pas le style qui est nouveau. Il y a eu avant, il y a eu après, c'est pas ça qui manque. Que ce soit une femme, c'est un peu moins courant. Et que ce soit si bien, là, par contre, c'est une autre affaire.
C'est d'une telle fraicheur... Je vois pas d'autres mots pour décrire ça. C'est exactement ce que ça m'évoque. Comme boire de l'eau. C'est aussi rafraichissant. Ca désintoxe, ça purifie, ça nettoie. "Life Without Buildings", déclaré source de jeunesse pour votre corps.


Elle met une telle sincérité dans sa partition qu'on ne peut qu'être touché, de la première à la dernière note, c'est beau. Même quand c'est parlé et/ou faux, voire même pas dans le ton, c'est quand même ultra-touchant.
Et pourquoi ? Parce que une fois n'est pas coutume, c'est l'instrumentation, qui est au service de la voix. Et non pas l'inverse. Peu importe ce qui a été composé avant, ou après, les techniques ou préférences diffèrent d'un groupe à l'autre, ou même dans un même groupe. Et peu importe, ici aussi. Ce qui compte, c'est ce qui sort, ce qui se ressent.
Et là, pfiooou...
C'est tellement rare, de trouver des morceaux d'une telle force, qui vous bouffent la gueule. Gainsbourg, Brel et Gainsbarre ont fait ça. The Smiths et Jeff Buckley aussi. Life Without Buildings, c'est direct dans le panthéon.

Hadrien, déclaré source de jeunesse pour votre corps, lui aussi.

Life Without Buidings - The Leanover (quel cliché :D)

dimanche, janvier 20, 2008

Iron & Wine


Et voilà. Comme promis, voici le compte-rendu du concert d'hier soir, Iron & Wine, au Divan du Monde.

La salle est comme à son habitude, au service de la musique. Et ça, ça change.
De la bière qui jaillit grâce aux flots de poignons qu'on veut bien y mettre, des trucs jolis à regarder, des acrobaties pour aller aux chiottes, des photos hmmmm, des femmes qu'on indisposent, celles qui disposent et se posent, bienvenue au Divan.

Mais le Divan, c'était aussi une première partie (que j'ai trouvé) minable et niaise : Eleni Mandell. Mais comme je suis pas un mauvais bougre, j'ai quand même vérifié ce que j'avançais, en écoutant ce qu'elle pondait en alboum. Et là, Surprise ! C'est Minable et Niais !

Voilà pour la première partie.

Mais Iron & Wine, c'est autre chose. D'ailleurs, cette grognasse d'Eleni s'est permise de venir sans ses musicos, ce qui rend sa musique encore plus chiante. Elle jouait en guitare-voix, genre on est entre nous. Et quelle est la première chanson que joue Iron & Wine ? J'vous l'donne en mille, une chanson Guitare-Voix. Sauf que là, bah ça envoyait du pâté. Du gros. Sam Beam a entérré vivante l'autre connasse sur : La qualité du chant, la qualité de jeu à la guitare, le niveau de jeu à la guitare, la justesse à la voix, les textes, et pour finir, la mélodie.
Voilà.
Il est taquin, le petit Sam.
J'aime :D !

Ensuite, a véritablement commencé le voyage. I & W nous ont fait faire, majoritairement, le tour de leurs deux derniers alboums. Ils ont la capacité de ré-inventer leurs morceaux et c'est assez impressionant. Ils jouent avec leurs bébés, se le passant les uns les autres... Laissant le soin au contrebassiste (electriiiiiiiiiique!), par exemple, de malaxer, détendre, complexifier, changer le ton, et la repasse au groupe entier, pour repartir sur un autre morceau. Bien sur tout celà est prévu, répété des centaines de fois.
Finalement, c'est un peu à la manière d'un tour de magie.

On doit l'apprendre. Le répéter pour le connaitre. Ensuite le répéter pour le réussir. Mais le plus important de tout, c'est le répéter pour qu'il devienne votre. Qu'il fasse partie intégrante de votre main, bras, whatever. Qu'il soit une partie de vous-même, et que l'erreur ne soit plus permise. Iron & Wine, c'est du travail.

House By The Sea, c'est THE chanson de "The Shepherd's Dog", le dernier alboum. C'est LA chanson que je voulais absolument.
Je l'ai eu :P !
Et stupeur qu'elle ne fût pas ma, vide ma chanson découvrir. En effet, l'intérêt de cette chanson, et l'un des "Pourquoi" j'adore cette chanson, c'est l'ambiance qu'on peut y trouver. Une atmosphère, si particulière... Je m'imagine toujours un mas, mais dans le nord, dans les landes, avec vu sur la bretonnante mer, et des falaises à pic. Il fait nuit, il pleut des cordes. Mais on est à l'intérieur, et le feu brûle ardemment dans l'âtre, répendant sa divine châleur dans les moindres recoins de la bâtisse.

Et hier soir, légère déception. Il y a des fuites dans le toit. Un riff modifié (et en moins bien), une fin de phrase pas prononcé pareil, des percus manquantes (ça c'est un problème d'effectif, et ils se sont pas mal démerdés quand même), etc. Donc voilà, décu. Mais uniquement sur cette chanson, parce qu'évidemment, je l'attendais grandiose, elle est arrivée bien, donc : déception. Mais ça n'a en rien retiré le bonheur que m'a apporté ce concert. Un voyage, au coeur même de la musique, des sons, des paysages verts et pluvieux, toits de chaumes, lutins, still guitare, marimba et glockenspiel.

A bientôt, Iron & Wine.

Concert du 19/01/08, Iron & Wine, au Divan Du Monde

Hadrien



Découvrez Iron And Wine!

mercredi, janvier 16, 2008

Stevie Wonder - Groovy Baby !


Salut les aminches!
Pour mes rares articles à venir, j'ai décidé de pas trop parler des Beatles :D, mais je n'ai pu résister à vous mettre ici une reprise de We Can Work it Out par Stevie Wonder. Stevie, qui nous fait groover ça comme un maître qu'il est.




C'est le genre de reprise que j'aime, parce que le morceau d'origine est bon d'une part, mais surtout parce que l'artiste a réussi à s'approprier vraiment la chanson. Ce que je veux dire par là, c'est que ce que vous êtes en train d'écouter, ça pourrait très bien être un morceau que John et Paul ont écrit pour que Stevie le joue.

Rien que cette guitare au début, c'est très funky, c'est du fuzz comme on en fait plus. Puis la basse, elle est bien lourde et donne carrément l'impression que ce morceau n'a jamais un jour été un morceau de Rock. Et si vous aimez groover, Stevie a pensé à vous : pensez à chanter "Hey" en rythme sur le dernier temps de la phrase. Puis pour bien dire que "ce morceau, maintenant, il est à moi" Stevie nous gratifie d'un solo de son mythique Harmonica, qui, le reste du temps fait un boulot de rythmique en tapant le 2nd temps de la mesure.

A partir d'un 1:15, La voix entame les variations sur le thème, et vous verrez c'est de plus en plus jouissif et ça monte peu à peu dans l'aigü.
J'aime bien aussi comment est rendu le pont ("Life is very short, etc.") c'est completement bien different de l'original. Surtout la fin ("I will ask you once again"), il a carrement supprimé les triolets de noirs qui étaient assez caractéristiques, mais heureusement il a ajouté une jolie descente harmonique de la basse et le reste.

2:20 -> "What you see is your way" == Yeah ! :D j'adore
à la fin -> "ah ah ah ah ah ah yeaaaaaah" == ibidem :D

Enjoy !

Floby


Découvrez Stevie Wonder!

dimanche, janvier 13, 2008

The National


Après ce petit mois de vacances blogesques, me voici de retour. Frais comme un gardon, avec du bon son !
Et pour fêter dignement ce 150e post, je ne ferais rien du tout, parce que 150, bah ça a beau être un nombre rond, moi, ça m'évoque rien. Donc, rien, un post normal. Enfin presque. Puisqu'on va écouter ce soir une chanson que je veux mettre sur DTP depuis des lustres, bien avant que j'ai un blog. Depuis cette journée au Mont-Saint-Michel, où, par un temps pluvieux, en se baladant dans les landes entourant le Mont, j'écoutais The National. Petit groupe bien sympathique possédant sur leur premier alboum une chanson que je trouve magnifique, et je vais essayer, en ce dimanche qui fût froid mais ensoleillé, de vous expliquer pourquoi.
The National, c'est pas un groupe novateur. Mais une des choses qui les fasse se démarquer de leurs congénères, c'est la voix du chanteur, comme d'habitude avec ce genre de groupes.

Ce qu'il y a de génial dans ce morceau, c'est qu'il y a vraiment deux atmosphères propres au refrain et au couplet.
Les couplets sont plutôt "joyeux", en tout cas majeur, malgré sa voix rauque et mal léché qui fait qu'on a l'impression qu'il boit et fume plus que de raison.
Et puis arrive le refrain, annoncé avec un break pathétique, part dans les accords mineurs. Mais là encore, pas tout le temps. D'où un mélange, en fait, à l'intérieur même du refrain.
Mais c'est sa voix... Sa voix est tellement particulière, tellement décharnée, mais en même temps si terriblement humaine. Lorsqu'il prononce les paroles du refrain, il y ajoute une telle émotion, que je trouve pour ma part qu'il est difficile de résister de les chanter en même temps que lui, ainsi que de ressentir des frissons. Sa prononciation est claire et assez jouissive, et elle apporte un soupcon de poésie supplémentaire. De plus, sa voix est doublée. Très peu. Tellement peu qu'on ne saurait dire si la voix est féminine ou masculine. En fait, je dirais les deux. Mais bon.

Je me suis souvent dis que les "nouveaux" groupes qui sortent la tête de l'eau n'ont finalement qu'une "voix" pour se différencier. Calembour.

C'est vrai, quoi, Bloc Party ont Orekeke, Franz Ferdinand ont Kapranos, Kaiser Chief ont Wilson. Je n'ai cité que des noms de groupes Britanniques, et The National sont américains, mais même. Ils auraient du naîtrent au Royaume-Uni, c'est pas mon problème.
Tous ces groupes se distinguent non pas par un style, c'est quand même vachement proche tout ça, mais par une voix. Et c'est pour ça que je préfère The National, dans les artistes contemporains. Parce que la voix me plait largement plus que celle de tous les autres. Et parce que c'est un grand groupe, de toute façon. Mais ça, c'est une autre histoire...

Hadrien

Pour Info, Dimanche prochain : Reportage en direct différé de 24h du concert d'Iron & Wine au Divan Du Monde.

See Ya All, Folks.


Découvrez The National!