dimanche, janvier 20, 2008

Iron & Wine


Et voilà. Comme promis, voici le compte-rendu du concert d'hier soir, Iron & Wine, au Divan du Monde.

La salle est comme à son habitude, au service de la musique. Et ça, ça change.
De la bière qui jaillit grâce aux flots de poignons qu'on veut bien y mettre, des trucs jolis à regarder, des acrobaties pour aller aux chiottes, des photos hmmmm, des femmes qu'on indisposent, celles qui disposent et se posent, bienvenue au Divan.

Mais le Divan, c'était aussi une première partie (que j'ai trouvé) minable et niaise : Eleni Mandell. Mais comme je suis pas un mauvais bougre, j'ai quand même vérifié ce que j'avançais, en écoutant ce qu'elle pondait en alboum. Et là, Surprise ! C'est Minable et Niais !

Voilà pour la première partie.

Mais Iron & Wine, c'est autre chose. D'ailleurs, cette grognasse d'Eleni s'est permise de venir sans ses musicos, ce qui rend sa musique encore plus chiante. Elle jouait en guitare-voix, genre on est entre nous. Et quelle est la première chanson que joue Iron & Wine ? J'vous l'donne en mille, une chanson Guitare-Voix. Sauf que là, bah ça envoyait du pâté. Du gros. Sam Beam a entérré vivante l'autre connasse sur : La qualité du chant, la qualité de jeu à la guitare, le niveau de jeu à la guitare, la justesse à la voix, les textes, et pour finir, la mélodie.
Voilà.
Il est taquin, le petit Sam.
J'aime :D !

Ensuite, a véritablement commencé le voyage. I & W nous ont fait faire, majoritairement, le tour de leurs deux derniers alboums. Ils ont la capacité de ré-inventer leurs morceaux et c'est assez impressionant. Ils jouent avec leurs bébés, se le passant les uns les autres... Laissant le soin au contrebassiste (electriiiiiiiiiique!), par exemple, de malaxer, détendre, complexifier, changer le ton, et la repasse au groupe entier, pour repartir sur un autre morceau. Bien sur tout celà est prévu, répété des centaines de fois.
Finalement, c'est un peu à la manière d'un tour de magie.

On doit l'apprendre. Le répéter pour le connaitre. Ensuite le répéter pour le réussir. Mais le plus important de tout, c'est le répéter pour qu'il devienne votre. Qu'il fasse partie intégrante de votre main, bras, whatever. Qu'il soit une partie de vous-même, et que l'erreur ne soit plus permise. Iron & Wine, c'est du travail.

House By The Sea, c'est THE chanson de "The Shepherd's Dog", le dernier alboum. C'est LA chanson que je voulais absolument.
Je l'ai eu :P !
Et stupeur qu'elle ne fût pas ma, vide ma chanson découvrir. En effet, l'intérêt de cette chanson, et l'un des "Pourquoi" j'adore cette chanson, c'est l'ambiance qu'on peut y trouver. Une atmosphère, si particulière... Je m'imagine toujours un mas, mais dans le nord, dans les landes, avec vu sur la bretonnante mer, et des falaises à pic. Il fait nuit, il pleut des cordes. Mais on est à l'intérieur, et le feu brûle ardemment dans l'âtre, répendant sa divine châleur dans les moindres recoins de la bâtisse.

Et hier soir, légère déception. Il y a des fuites dans le toit. Un riff modifié (et en moins bien), une fin de phrase pas prononcé pareil, des percus manquantes (ça c'est un problème d'effectif, et ils se sont pas mal démerdés quand même), etc. Donc voilà, décu. Mais uniquement sur cette chanson, parce qu'évidemment, je l'attendais grandiose, elle est arrivée bien, donc : déception. Mais ça n'a en rien retiré le bonheur que m'a apporté ce concert. Un voyage, au coeur même de la musique, des sons, des paysages verts et pluvieux, toits de chaumes, lutins, still guitare, marimba et glockenspiel.

A bientôt, Iron & Wine.

Concert du 19/01/08, Iron & Wine, au Divan Du Monde

Hadrien



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3 commentaires:

Anonyme a dit…

ah ben moi c'est l'inverse. j'ai préféré la "grognasse" à iron & wine.
j'aime bien I&W sur disque : là j'ai trouvé le concert très poli, très lisse, très sage, très pro, finalement très ennuyeux. l'enthousiasme délirant qui ponctuait la fin des (longs) morceaux m'a semblé forcé et programmé - comme parfois dans les concerts "hype" parisiens. la salle était acquise d'avance à sam beam, qui n'a pas eu à beaucoup mouiller sa chemise. j'ai bien aimé par contre la façon dont utilise sa guitare, pour en tirer des sons presque percussifs. le barbu sam beam est un ours trop bien léché...

Hadrien a dit…

Ca, c'est bien vrai qu'elle était acquise, la salle. Mais j'ai pas trouvé les saluts trop longs ou trop enthousiastes. Ils m'ont semblé bien.

Par contre, je comprends pas que tu "préfères" Mandell à I&W... Ok, c'est sur que c'est, moins lisse, moins sage, moins pro. Mais c'est quand même vachement inintéressant.

J'ai pas du tout accroché : elle a pas d'âme, elle fait que pousser la chansonnette, comme le ferait une Feist, une Chan Marshall en accoustique. Le talent en moins, le réchauffé en plus.

Anonyme a dit…

Pareil que Jaromil, le concert d'Iron & Wine ne m'a pas emballée plus que ça et les réactions m'ont laissée perplexe. J'aime bien sur disque mais je n'ai pas accroché au concert.

Concernant Eleni Mandell, j'ai beaucoup aimé mais je pense que ce concert-là n'était pas représentatif de ce qu'elle fait d'habitude, notamment parce qu'elle était en solo. Je ne sais pas ce que tu as écouté d'elle sur le Net mais tu n'es peut-être pas tombé sur les bons morceaux. Les albums "Thrill" et "Snakebite" font partie des disques les plus impressionnants que j'aie entendus ces dernières années. Pour moi, c'est justement une des personnalités les plus passionnantes du moment - et je pense que ce concert, même si je l'ai apprécié, ne permettait pas vraiment de s'en rendre compte. Son répertoire est hyper éclectique, mais on n'en a vu qu'une facette ce soir-là.