dimanche, février 21, 2010

Talk Talk






Bon, je passe un peu du coq à l'âne, là. Mais j'aime ça.
Parce qu'après un morceau de 3 minutes, rien ne vaut un de 9 (comme ça, ça reste dans la famille).

Il vous faut 9 minutes de libres. Je suis sérieux.
Ne commencez pas si vous ne les avez pas.
Si vous êtes allongé par terre, saoul, les yeux fermés, en plein trip, cette musique pourra vous aider.
Et si vous vous dites que 9 minutes, c'est trop long, demandez-vous combien de temps j'ai mis à écrire cet article, qui doit faire partie des plus longs jamais écrit.

Le morceau s'appelle The Rainbow.
Ça attaque directement avec un peu de trompette, on peut pas la rater (elle a appelé, elle vous embrasse).
S'il fallait tracer une ligne vaguement directrice entre tous les morceaux que j'ai pu poster au cours de ces années, je dirais que ce sont avant tout des rencontres.
Nan, en vrai, je crois que j'aime les chansons qui ont une ambiance, une ââââme, un petit quelque chose en plus.. Quelque chose que je n'attend pas, que je ne prévois pas. C'est un peu ma définition de la qualité.. Ce qui m'émeut et me surprend est, pour moi, de qualité. Ces deux conditions sont siné qua non.
Bref, je m'égare.


Trompette. Violons. Piano.
Comme un bourdon, les violons tiennent (chacun) une note, une longue et magnifique note, tout en douceur.. A partir de 0:42, il commence à pleuvoir sur le morceau..
Le son qui part à 0:50 dans votre oreille/écouteur gauche est une guitare.. Oui oui, vous allez avoir la confirmation 5 secondes plus tard, lorsque elle joue une autre note, et qu'on peut entendre une ENOOORME et magnifique distorsion.
Toujours une paix, un calme, une force tranquille.. La guitare sonne comme un paquebot, et si vous écoutez bien, à 1:23, derrière la sirène de paquebot, on peut entendre une guitare imiter le cri de la baleine..

Toujours les violons, mais plus pour longtemps.. On quitte le monde calme et tranquille, pour s'orienter vers quelque chose de plus inquiétant, rempli de sons d'animaux sans visages, et de yacks qui agonisent.
2:18. BIM.
On entre enfin dans quelque chose de plus musical, une vrai guitare, qui plane vaguement.. 2:41, c'est le retour de la disto ! En mode blues, elle envoie du pâté cher (foie gras), avec un vibrato incroyable.. Ecoutez bien le son de la gratte jusqu'au bout, ne faites pas attention au reste.. Le son devient plus clair, plus incisif..
Bref, pendant que vous écoutiez ça, le groove basse-batterie-oeuf est parti. L'œuf est très important (pour mémoire, c'est le même concept qu'un maracas, c'est du riz contre des parois..).

Ce groove est assez simple, mais efficace.. Lancinant, il vous pénètre, peut-être vous fait-il déjà vibré. Pour moi, ça va assez au-delà.. Je n'irais pas jusqu'à dire que ça me transcende, mais je dirais que c'est quelque chose qui me parle tout au fond de moi-même, et que c'est bon.

Attention, petit détail qui n'a aucun intérêt, à 3:53, derrière la voix, en même temps que le "at" de "fair at all", on peut entendre un orgue ! Oui !! Un orgue ! Incroyable..Alerte spoiler, il revient plus tard.. Mais bref, c'est déjà la fin de cette partie, signifiée par la batterie par exemple, en un léger roulement aux balais sur la ride (aha, j'aime être ésotérique).

Encore une grosse guitare qui apparait, et on change un peu, pour un, en quelque sorte, encore une virgule, parce que c'est marrant, et, aussi, super drôle, on change donc pour une sorte de refrain.. C'est bon, mais c'est court. C'est bonrt, finalement. Super. TG.
Ecoutez très à droite, et très à gauche, vous entendrez des percusssions, toujours des oeufs si j'en crois mes oreilles (N.B. Après une N-ième écoute, je ne sais toujours pas si c'est pas simplement de la caisse claire avec des balais.. J'abandonne, je trouverai jamais..) : A gauche, il tape tous les temps, mais à droite, c'est très stylé, ce qu'il fait... C'est hyper ténu, quand même, alors tendez bien l'oreille.


Le groove-tout-con-mais-presque-transcendental revient, et c'est toujours autant une musique introspective, toujours ce blues, toujours ces oeufs qui annonce le "refrain"..
Le refrain, aux nappes incroyables, qui commence par un accord magnifiquement dissonant, et se termine tout simplement, avec des simples accords de piano très beaux (notez la différence d'intensité entre les deux accords, c'est beau, hein ? C'est blues, mais pas les accords).

6:12, le piano laisse la place à son grand frère, l'orgue.. Magnifique instrument, surtout dans le rock..
Les trompettes reviennent, la batterie aussi, et l'oeuf !!

La guitare électrique toussote, crachote, s'échauffe, et envoie une bonne grosse note... Mais sauf que là, elle part. Enfin... ! Je vous jure, sur du (très) bon matos Hi-Fi, c'est à en perdre connaissance tellement c'est intense.. C'est en apothéose, la partie "refrain" est tronquée, mais toujours aussi belle... La voix revient toujours murmurante, calme et posée.. Et ensuite, c'est un peu le bordel post-orgasmique habituel.. On a quelque questions réponses Trompette/Guitare.. Cette partie sert en quelque sorte d'introduction pour la chanson suivante.. Que je ne posterai pas aujourd'hui, mais que je vous invite à écouter..


Les playlists Deezer et Spotify ont été mises à jour.
Liens en haut à droite.

Votre Gourou,

Hadrien.

Gros bisous.

3 commentaires:

Unknown a dit…

Album ovni dans la carrière de Talk Talk. Il faut attendre la collaboration de Paul Webb et Beth Gibbons en 2002 pour retrouver cet univers, n'est-ce pas ?

Hadrien a dit…

Nan, t'es pas obligé d'attendre tout ce temps ! Dès 1991, avec le suivant de Talk Talk, Laughing Stock ! Encore meilleur que Spirit of Eden, mais il est pas sur Spotify..

Unknown a dit…

En effet, introuvable sur Spotify... Dommage... Je me payerais bien le vynil, mais il faut quand même débourser une cinquantaine d'euros...