Pour finir ce petit week-end 60's, je vous ai sorti un pur produit de ces années là. By the way, désolé pour le retard, c'est que les vacances, ça fait un peu perdre le nord, et notamment la notion du temps. Bref, désolé, et on s'y met.
C'est partiiiii ! On sent déjà que ça pulse, hein ? C'est punchy, et très pauvre au niveau des accords, on en entend d'ailleurs que deux. Mais bien heureusement, ça se diversifie un peu par la suite :).
Stéréo à mort, mais pourtant d'une incroyable modernité à tous les niveaux. Les arrangements sont travaillés à la perfection, et les mélodies tourmentées à souhait : bienvenue dans l'univers psyché. Le mixage est très travaillé, on sent tout le travail derrière la batterie, les cuivres, etc.
J'adore la 2eme partie des couplets, c'est à dire de 00:15 à 00:23 pour la première fois où ça arrive. Avec les nappes très discrètes de trompettes mais on ne peut plus indispensables. Et puis j'adore la mélodie de la voix sur cette partie, ainsi que le rythme qu'entame la batterie, légerement different de ce qu'elle fait aux autres endroits. Et la 3e partie est aussi chanmé, avec toujours la double pêche de cuivre et la batterie qui s'emballe. Je trouve ça mortel.
Et en plus, ce sont ces doubles pêches qui permettent de lancer le solo. Ni vu ni connu, on double le nombre de mesure, le chanteur en rajoute un peu, et c'est parti ! Il ne chante plus, c'est la guitare qui s'en charge. Ce qu'il y a d'étonnant et de détonnant (calembour) avec Love, ce sont les solos. D'une manière ou d'une autre, on sait pas pourquoi, mais ça sonne toujours un peu un son...comment dire... espagnol. Hispanisant, voilà. C'est assez chelou, mais moi qui kiffe les paradoxes, ça déchire.
Le solo se passe, tranquille... Avant son point d'orgue. LE truc. ZE truc. Une magnifique note de 7 secondes, qui a le bon gout de ne pas partir sur le temps, ni de s'y arrêter. C'est un grand moment de la chanson, ces 5,25 mesures de solo d'unicité de la trompette et de la voix, qui amène un solo un peu plus complexe, mais tout aussi chantant, où la trompette et la voix se chantent l'une l'autre.
D'ailleurs, écoutez bien ces trompettes. Rien de bizarre ? Elles sont plusieurs. Alors que lui est seul, avec sa voix. Je trouve que l'effet que ça donne est un sentiment de solitude. On s'associe, et c'est normal, plus façilement avec le chanteur qu'avec les trompettes. Car même si ce sont des musicos qui en jouent, il est bien normal qu'elles restent abstraites lorsqu'on se figure la musique.
Je voudrais que vous fermiez les yeux, et que vous vous figuriez la musique. Comment voyez-vous le chant, comment voyez-vous les trompettes. Elles sont goguenardes : en position de force parce qu'elles sont plusieurs, et que lui, nan. On le sent un peu apeuré. Elle sont térrifiantes, ces trompettes. Elles qui ont un timbre déjà plutôt chaud à l'origine se retrouve carrément moite à cause des accords lancinants et du mixage. Et elle lui court après : "Tin Tin Tin Tin Tin Tin Tin, etc."
La musique des années 60, c'est puissant. Et c'est ça qui est bon.
Sur ce, je vous laisse, à vous les studios.
Découvrez Love!
Hadrien
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